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Épanouissement personnel

Ma peur de l’engagement

10 avril 2022

Hello cher lecteur, aujourd’hui on se retrouve pour un nouvel article !

Comme son nom l’indique, on va parler d’amour et d’engagement. Si tu ne le sais pas encore, je suis fiancée depuis juin 2021 et je suis en train de préparer mon mariage (quelle galère d’ailleurs !). 

Si je te fais cet article, c’est évidemment en toute transparence, comme d’habitude, et c’est toujours important pour moi de laisser une trace de mon évolution. Je suis actuellement dans une nouvelle période de transition, amorcée depuis quelques mois et que je te raconterai dans un prochain article ! 

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Ce blog comme tu le sais, ou peut être pas, est ma thérapie depuis 2019 et en plus de m’aider moi, il accompagne d’autres atypiques (ou non) dans leur quotidien, ce qui me rend d’ailleurs très fière !

Bref, revenons au sujet, la peur de l’engagement. Je n’ai pas toujours été une adepte de l’engagement. J’ai même été une phobique de l’engagement !

Le mari, la maison, les enfants et le chien derrière la barrière blanche

J’avais 16 ou 17 ans. Ma finalité dans la vie, c’était de tomber amoureuse mais surtout que ce soit réciproque. Et c’est arrivé avec José, mon premier amour ! A cette époque, on était tellement jeune mais tellement en accord avec ce fameux projet post étude supérieur : mariage – maison – bébé. 

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Je me suis construite avec lui, j’ai grandi avec lui. Et quelle émotion j’ai ressenti lorsqu’il m’a dit un beau matin “je veux que tu sois la mère de mes enfants”. J’avais 18 ans. 

C’était devenu le but ultime d’une vie. 

Avec José, on en parle souvent d’ailleurs de tout ça, sa mère flippe d’ailleurs un peu et nous ressort toujours la même phrase “pas avant la fin de vos études”. On a cette urgence de vivre et d’exaucer nos vœux communs !

Puis les années passent, les études se réalisent et notre couple est ancré dans un quotidien pesant. Je m’efforce toujours de rentrer dans cette case de la vie normale, de m’accommoder à cette phrase qui me fait froid dans le dos “C’est la suite logique de la vie”.

Mais la question du Haut Potentiel se pose et pose problème dans mon couple. Ça prend tellement de place dans ma tête et dans ma vie et vu que c’est une notion abstraite pour mon cher et tendre, il le rejette en bloc. En parallèle de ça, mon mal-être dans ma vie professionnelle se fait ressentir et je commence à envisager très sérieusement le fait de me lancer à mon compte ! Et ça aussi, ça amorce un chamboulement dans une vie.

C’est comme se prendre un mur à pleine vitesse, les secondes avant l’accident, tu sais que c’est inévitable mais tu ne sais rien faire pour l’éviter.

Eh bien, imagine vivre ça mais dans une temporalité tout autre : je me prends un mur au ralenti. Comme une bombe à retardement, tu sais que ça va exploser d’une manière ou d’une autre mais tu ne sais pas quand et tu essaies de rester un minimum confiant.

Si je devais le traduire sur une situation que tout le monde pourrait comprendre : c’est un peu comme l’humanité qui fait l’autruche sur les annonces alarmantes du GIEC.

BREF, je te passe pas mal de détails sinon c’est pas un article de blog mais un roman.

Lui et moi, ça fait longtemps qu’on est ensemble et la fin de mes études arrivent. José n’a qu’une hâte, se marier avec moi et avoir notre premier enfant avant mes 25 ans. Et là je panique. 

On vit une vie super routinière, je commence vraiment à en avoir marre et je doute fortement de mes sentiments amoureux. Voilà, en gros le cadre.

Petit à petit, je commence à me dire que je ne veux plus de cette vie. Je ne sais même pas qui je suis réellement parce que je passe mon temps à m’adapter aux autres. Et puis tout va trop vite pour moi. Je ne suis plus certaine de mon couple. 

Début 2019, lors du nouvel an il me dit “Manon, cette année je te demande en fiancaille” et là c’est l’angoisse. En parallèle, je vis un traumatisme familial qui me fait perdre confiance en mes parents et en tout mon entourage. Comment s’engager dans ce genre de situation ? Je rejette donc tout en bloc.

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Les fondations de ma vie ne sont pas stables et je pars complètement en vrille. Je ne sais pas qui je suis, ce que je ferais de ma vie dans 3 mois, si je suis encore amoureuse de José et si je suis Haut Potentiel. 

C’est là que la peur de l’engagement me prend à la gorge.

Vivre avec une peur de l’engagement : l’angoisse permanente pour des choses banales et moins banales de la vie

Je commence à avoir peur de tout. Je n’ose plus acheter de choses pour l’appartement que j‘ai avec José et démarre une espèce de période où je ne programme plus rien dans ma vie. Même les repas dans ma belle-famille sont compliqués pour moi à planifier. 

“Je ne sais pas où je serais dans 4 semaines”, c’est le genre de phrases qui me trotte dans la tête constamment et qui me paralyse.

Le temps passe, je me sépare de José et je fuis Nantes. Mais la peur de l’engagement est là, cette angoisse me suit jusqu’en Andorre (ça c’est vraiment pas cool de sa part). J’ai 23 ans à ce moment-là, je suis diagnostiquée THPI et je m’expatrie à l’étranger dans un petit appartement dans une ville que j’adore.

Je démarre alors cette fameuse étape de reconstruction et pendant de long mois, mon logement ressemble à un appartement témoin : je n’arrive même pas à l’aménager, c’est trop d’engagement pour moi. Je m’explique. Je ne sais toujours pas où je serais dans 4 ou 6 mois, alors comment je serais en mesure de m’acheter ne serait-ce qu’un cadre ou un vase ?

Cette angoisse me fait partir très loin je sais, mais je suis paralysée à l’idée de m’engager auprès de quelqu’un ou de quelque chose. Acheter une plante ou adopter un animal est IN-CON-CE-VABLE. Trop d’engagement. 

Je ne veux pas de mariage, pas d’enfant, pas de responsabilité.

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Et bien que l’on peut penser qu’avoir peur de l’engagement est forcément lié à un grand événement, force est de constater que NON, ça peut être handicapant dans la vie quotidienne.

Pourtant le comble, c’est que je suis en couple depuis quelques mois à ce moment-là et depuis le début ça a toujours été une relation qui allait être durable. Mais on ne se promet rien. Il ne me parle pas d’enfant, il ne veut pas se marier. Acheter une maison n’est clairement pas dans nos priorités, on monte une entreprise à ce moment-là : le cadre parfait dont j’ai besoin. Là je sais que je ne vais pas fuire, parce qu’il n’y a aucune raison.

Cette année je me marie…. alors que j’écris un article sur la peur de l’engagement : WTF ?

A l’heure où j’écris cet article, le 10 avril 2022, je pense avoir dompter cette peur de l’engagement. Après tout je suis fiancée et le gros projet de ma vie qui me fait me lever tous les matins c’est l’achat d’une vieille bâtisse dans mon pays d’adoption.

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Mais comment j’ai fait pour en arriver là ? 

J’y suis allé “poc a poc” comme dirait les catalans, c’est-à-dire : petit à petit. Quand j’allais faire mes courses, j’essayais d’acheter une plante, une déco etc. Claude, mon fiancé THPI m’a aussi mis énormément en confiance en me laissant tout l’espace pour exprimer mes peurs, mes envies et angoisses.

Je ne suis plus pressée par le temps, je n’ai pas de deadlines du type “Tu seras mariée avant 25 ans”. 

J’ai pourtant emménagé avec lui au bout de 6 mois, et j’avais plein d’affaires qui ne me servaient plus. Pour ne pas angoisser à l’idée de tout perdre à nouveau comme avec José, j’ai mis en cartons certains objets, affaires persos que j’ai stocké dans ma cave un moment. Pour les meubles que j’avais, j’en ai ramené certains sur Nantes (Oui oui 700km de trajet pour un meuble IKEA) que j’ai mis chez mes parents ou même dont ils se servent. Mais faire cela m’a énormément rassuré.

“Au cas où”

Au bout d’un certain moment, peut-être un an / un an et demi, je suis retournée dans ma cave, j’ai ressorti mes cartons et j’ai fait don de toutes ces affaires à des amis dans le besoin ou à des organismes. 

Parce que je n’en avais plus besoin et cela ne m’apportait plus le réconfort du début. 

La meilleure chose que je me suis offerte, c’est du temps : pour avancer, pour comprendre, pour guérir. Du temps rien que pour moi quand quelques années auparavant je ne m’en octroyais pas.

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Ce qui m’a permis de me débarrasser de cette peur de l’engagement c’est surtout de prendre confiance en moi, en mes capacités et mes limites. Pour le mariage, on en a parlé avant tous les deux avant de vraiment sauter le pas, ce qui m’a aidé à préparer mon cerveau à ça. Je ne pense pas que j’aurais eu la même réaction si j’avais été devant le fait accompli du jour au lendemain.

Je pense que je ne suis pas complètement guéri mais j’y travaille de jour en jour, je tente des choses. Parfois je me plante, parfois c’est une réussite mais j’essaie d’être plus indulgente avec moi-même et surtout je fais en sorte de m’écouter un maximum.

Voilà, c’est tout pour cet article. Si je vois que vous avez des questions, je pourrais faire une vidéo à ce sujet prochainement sur Youtube !

On se dit à dans deux semaines sur le blog et à dimanche sur Youtube. D’ici là prends soin de toi. 😉

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