Hello cher lecteur, aujourd’hui je reviens dans un article qui marque un nouveau tournant dans la vie de ce blog.
Voilà maintenant 3 ans et demi que c’est mon exutoire, ma thérapie par l’écriture et j’y ai couché sur le papier (virtuel) énormément de moments de ma vie durs, voire traumatisants. Ici, je t’ai parlé sans filtre de mes maux, de mon évolution, mais aussi des moments de vies heureux qui ponctuent ma vie.
Voilà nous y sommes.
Alors ici, je ne parle pas de la fin de mon cher et tendre blog, bien au contraire.
Mais j’ai changé, la chenille est restée en crysalide pendant quelques années terrestres et le papillon commence petit à petit à sortir de son cocon si douillet marquant l’arrivée d’une nouvelle ère.
Chez moi, en ce qui concerne le changement, ce n’est pas tout gris, c’est soit tout blanc soit tout noir. Là en l’occurence c’est noir. Un noir de renouveau.
Déploie tes grandes ailes noires, petit papillon parce que tout commence ici !
Qui dit femme en transition dans sa vie dit…. nouvelle tête
C’est assez cliché, je sais. Mais soit, je l’ai fait. J’ai décidé de me reprendre en main capillairement parlant. J’ai la fâcheuse tendance à me négliger et à accorder tout mon temps aux autres. Et moi alors ? Qui s’occupe de moi ?
J’en ai d’ailleurs parlé il y a deux semaines sur Instagram, j’ai décidé de prendre plus soin de moi et ça a commencé par m’accorder 2h le week-end pour me faire un masque pour la peau et les cheveux, prendre une bonne douche puis coiffer cette tignasse qui me sert d’apparat capillaire. Ensuite je me suis octroyée 2h un samedi par mois pour me faire chouchouter les ongles.
Le mois dernier je me suis offert du maquillage et j’ai adoré ça. En fait, tout est allé tout doucement puis tout d’un coup. Puisque une semaine après je m’offrais un nouveau sèche-cheveux / ustensile de coiffage à tout faire alias le Dyson Airwrap. Et la semaine suivante encore j’allais me faire teindre les cheveux en noir.
Et devine quoi ? Comme pour tout changement, les gens ont peur pour toi. Au pire on s’en fout c’est des cheveux, ça se colore et décolore à gogo non ? (Bon à éviter je te l’accorde).
On m’a conseillé de le faire par étape ou de tester plutôt le blond qui irait à ma peau. Mais moi, j’étais déterminée à faire ce que j’avais envie c’est-à-dire du noir.
Et je me trouve super canon. Préparez-vous Manon la bomba latina arrive pour tout casser.
Je me suis aimée encore plus, de m’avoir permis de prendre ce temps pour moi, d’avoir choisi seule ce changement qui impact mon corps et d’avoir profité de ce temps en tête à tête avec moi-même.
Et maintenant, je me demande pourquoi je n’ai pas fait ce genre de choix plus tôt…. Mais bon on ne sait pas revenir dans le passé.
Un changement qui s’est amorcé il y a plus de 3 ans
Il y a 3 ans maintenant, j’ai tout envoyé valser : amoureux, famille et amis.
J’en ai suffisamment parlé ici et sur Youtube mais au cas où, voici les contenus où tu pourra en savoir plus :
- Haut potentiel incompréhension entourage
- La découverte de mon Haut Potentiel entre euphorie, doute et changement de vie
Quand j’ai posé mes valises en Andorre, pour un nouveau départ, je devais faire connaissance avec cette étrange personne que je ne connaissais pas, pourtant la plus importante de mon monde : MOI.
Cette nouvelle vie et cette sécurité totale que je ressentais d’être loin de tout dans un pays à 0% de criminalité m’a permis de prendre soin de moi. J’en ai jamais parlé vraiment parlé parce que ne trouvais jamais le courage et les mots pour le faire. Cette “reconstruction émotionnelle” a commencé à ce moment-là et la route fut si longue et éprouvante.
Je ressentais distinctement deux sentiments complètement différents au même moment et j’étais tiraillé entre deux manières de faire, deux façons d’être.
Je devais me battre contre moi-même, à ce moment-là en chemin entre ma pire ennemie et ma meilleure amie. Je n’arrivais pas à m’imposer auprès des autres, ceux de mon ancienne vie. J’étais incapable de tenir tête à mes parents, d’être en désaccord avec ma famille ou mes amis. Comme si ce mécanisme de faux-self était resté à Nantes à attendre sagement mes retours annuels.
C’est une période assez complexe, parce que je ne me souviens plus vraiment en détail de ce genre de choses, comme si mon cerveau avait voulu occulter cela parce qu’il n’y trouvait aucune importance. D’ailleurs, coïncidence ou pas, j’ai dans la pellicule de mon Iphone presque aucune photo de cette période-là. Comme s’il y avait eu une faille spatio-temporelle.
La première photo que j’ai prise de moi réellement, dans mes plus lointains souvenirs est celle-ci :
C’était lors de mon premier retour sur Nantes depuis mon déménagement et je passais du temps avec des amis, de vrais amis. Ceux qui m’ont tendu la main pendant cette période.
C’est à ce moment-là que je me suis demandée, de quand dataient mes dernières photos de moi seule… Et j’ai deux réponses : 2017 et 2018.
2017 : Entrée en master
Mon dieu, je me trouve si triste, si éteinte, si effacée. Et je suis énorme, on ne va pas se mentir.
Cette photo a été prise par l’école pour la rentrée de classe, prendre la pose devant un photographe, avec juste à côté tous les camarades de promo.
Se forcer à sourire. 🤢
En 2018, je me cachais sous d’épaisses couches de manteaux, pour ne pas montrer mon ventre, mes cuisses et mes t-shirts très larges. Ce regard, si vide et si peu confiant.
C’est la première fois qu’une copine me prenait en photo seule, et ça m’angoissait.
Je me trouvais si moche, si ignoble…. Je me souviendrais toujours du moment où a été prise cette photo et je peux te dire que je ne me sentais absolument pas en confiance !
Je mangeais énormément, de manière compulsive et excessive, ça me permettait de combler un vide. Ce vieux démon me retrouvera 3 ans après sans crier gare mais je t’en parle en fin d’article. 🙂
En comparant ces photos, je me suis dit qu’il y avait énormément d’évolution en si peu de temps finalement. En 2019, mes traits s’étaient affinés mais surtout mes yeux étaient devenus pétillants.
Comme si l’étincelle de vie qui restait dans ce corps avait su embraser l’entièreté de mon enveloppe. Je ne m’étais pas rendu compte de cela sur le moment, mais quitter Nantes, c’était quitter un poids et c’était 5 petits kilos à cette époque. 6 mois plus tard, après le confinement, je reviens une nouvelle fois et ma silhouette, mon visage ont à nouveau changé : 10KG de moins sur la balance.
C’est donc ça le secret de la perte de poids que j’espérais depuis des années ? Me libérer réellement d’un poids “mental” constant ? Enterrer mon faux self ? Me recentrer sur mes envies et aspirations ?
Finalement la question du poids, n’était qu’un indicateur. C’était un léger avant-goût de cette transition qui s’amorçait petit à petit et qui va, je pense et j’espère, s’achever dans les prochaines semaines.
Vidéo youtube, articles de blog, podcast EX, thérapie : fermer un livre pour en ouvrir un autre
Comme je te l’ai dit juste avant, le plus gros changement de ma vie s’est passé il y a 3 ans et j’en parlais régulièrement dans mes contenus.
Le point de non-retour a été de participer à un épisode du podcast EX, qui fut une excellente expérience. Pour plusieurs raisons d’ailleurs :
- Témoigner de mon histoire sur un podcast que j’aime énormément ;
- Parler sans filtre sur un point déterminant de ma vie ;
- Ma première fois en tant qu’invitée sur un “média”, où je n’ai aucun contrôle sur le montage de l’épisode (idéal pour la control freak que je suis).
Puis la sortie de ma dernière vidéo portant sur les relations amoureuses chez le Haut Potentiel.
C’est à ce moment-là que j’ai compris que j’avais tout dit. J’étais arrivée sur la ligne d’arrivée de mon marathon. Et je peux te dire que c’est une sensation très particulière que je n’avais ressentie auparavant. Entre soulagement et panique.
« Qu’est-ce que je vais dire maintenant ?” est une des questions que je me suis posée dès le début. Mais finalement le soulagement a pris le pas sur tout ça et je me suis dis que j’arrivais au bout d’un projet, celui de te raconter mon histoire de cette jeune zèbre incomprise de 2018 / 2019.
Et maintenant, je me sens saoulée et à bout de souffle de te parler encore et encore de cette période de ma vie alors que je suis en train de fermer le livre.
Je ne souffre plus comme si mes blessures s’étaient pansées au fil des contenus que je t’ai partagé.
Mais qui est la conscience responsable de 2022 ? Qu’est-ce qu’elle pense ? Comment se sent-elle ? Comment est sa vie au fin fond de ses montagnes ?
C’est ce que je veux te montrer maintenant. Je ne sais pas trop encore comment, mais j’y arriverais d’une manière ou d’une autre.
Ce qui est fou, c’est que cette période charnière aka fermeture de livre tombe pile poil avec la fin de ma thérapie. Comme si à nouveau, comme en 2019, toutes les pièces du puzzle s’assemblent parfaitement mais avec un sentiment d’accomplissement, de fierté et de soulagement multiplié par 1 million.
Je suis motivée comme jamais pour amorcer ce nouveau changement et quelque part, il n’est pas arrivé comme un cheveux sur la soupe : cela date depuis octobre / novembre où on m’a diagnostiqué un état dépressif couplé à des troubles du comportement alimentaire. Voilà pourquoi j’ai été absente pendant un certain moment.
Mais ça, j’en parlerais peut être un de ces jours. 😉
Ce qui est fou dans une période de changement, c’est que l’on a toujours une période de battement entre le moment où on est au fond du trou et le moment où on se sent pousser des ailes. Ce fameux long (trèèèès long) temps de latence où tu mets tout en place pour que ça aille mieux mais que tu n’as aucun résultat. Puis tout arrive d’un coup et là c’est le décollage à destination : des trucs super chouettes.
À toi la Manon de 2019
Je sais que tu es dans une période pas top top de ta vie en parallèle du lancement de ce blog. L’angoisse, la tristesse mais aussi le soulagement de te créer une nouvelle vie loin de tout. Le syndrome de l’imposteur est aussi bien là, mais t’en fait pas tu vas le chasser à coup de pied au cul (enfin il reviendra parfois quand même).
Au final, toi qui voulait juste “aider ta cousine” dans son diagnostic de la douance en créant ce blog, tu accompagnes chaque jour plus de personnes dans ce domaine si complexe du Haut Potentiel.
Tu touches des gens, et tu te fais même des copines puisque tu as rencontré ta meilleure amie, Léonie, grâce à Conscience Responsable. Plus les jours passeront, moins tu te sentiras seule sur des choses aussi simple que le “sentiment d’injustice” et ça.. je peux te dire que tu vas kiffer !
Je sais que les choses ne sont pas simples mais tu arriveras à devenir la personne que tu es vraiment, à t’accepter et à faire accepter aux autres tes choix. Tu arriveras à mettre des mots sur tes souffrances, mais aussi sur ce qui te fait vibrer.
Surtout continue de t’accrocher, de chercher à comprendre ce monde. Parfois des grands changements impliquent de grandes souffrances mais l’arrivée n’en est que plus délicieuse.
Et là, je vais pas te mentir, c’est une énorme marche. Mais maintenant tu t’imposes, comme une vraie boss, tu poses tes conditions pour tout et auprès de tout le monde.
Comme dirait Claude « Ah bah ça y est, tu as enfin des couilles qui te poussent ». J’ajouterais même une belle paire d’ovaire.
La dernière graaaaande marche pour refermer ce livre, tu es en train de l’atteindre à l’heure où je t’écris, alors soit fière de toi parce que moi je suis fière de toi et je dois dire qu’après 3 ans, je ne pensais pas que c’était possible de s’aimer soi aussi fort, au passé et au présent.
La Manon de 2022
Manon,
Je te l’ai peut-être déjà dit… Je trouve ton parcours admirable! Et je suis sûre que ce sera une source d’inspiration pour beaucoup. Tu le décrit d’une façon clinique… C’est presque un mode d’emploi 🙂
Mais tout d’abord tu montres bien qu’on ne peut pas exister si on ne sait pas qui on est.
La douance n’est pas une caractéristique visible (à moins d’être la surdouée typique, « petit Einstein » auquel on réduit à tort les HP comme tu l’as bien expliqué dans une de tes vidéos) qui permettrait de répondre facilement à la question : « Mais qu’est-ce qui cloche chez moi? ».
Dans ton cas il fallait nécessairement en passer par ce fameux test WAIS IV pour savoir que ce qui n’allait pas était en réalité un atout (Cfr. ta dernière vidéo). Le don, une fois découvert, assimilé, assumé devrait permettre d’aller de l’avant et d’éviter les souffrances liées à son ignorance. Tu sais qui tu es, une HPI, et de cette façon tu peux faire savoir qui tu es aux autres (pas besoin toutefois de crier sur les toits: « Je suis HPI » 🙂 qui devront apprendre à t’accepter et te respecter telle que tu es. Fini les mauvais traitements. Tu prends soin de toi-même et tu n’acceptera plus d’être maltraitée. C’est magnifique. Félicitations.
Pamela