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Travail & Scolarité

Le haut potentiel au travail : la vie de cheffe d’entreprise – Partie 2

4 janvier 2020

Hello !

Cet article est la seconde partie de mon sujet sur le HP au travail. Si tu es zèbre (ou non) et que tu viens d’arriver sur mon blog, je te conseille de lire la première partie de cet article pour bien comprendre cette partie deux par la suite.

Bonne lecture !

Dans le dernier article, je t’ai raconté mon expérience de jeune zèbre salariée. C’est à la suite de toute ces expériences professionnelles, de problèmes familiaux et amicaux que j’ai décidé d’aller à la rencontre de mon vrai-moi, de laisser tomber la peau du caméléon et de faire ce dont j’avais envie.

J’ai donc passé mon test WAIS-IV, j’ai dit merde à tout le monde et je suis partie en Andorre.

C’est là que j’ai appris qui j’étais vraiment et que je me suis découverte au travail.

La facilité que j’avais c’était de démarrer cette nouvelle vie avec mon amoureux, sans qui je n’aurais jamais pu faire autant.

Rendez-vous en terrain inconnu : l’indépendance totale dans le travail

Je dois avouer qu’au début je me comportais comme dans mes alternances, je rendais automatiquement des comptes de chaque mission que je faisais, à chaque fin de journée. Lui (mon amoureux), me laissait la place pour devenir cette cheffe d’entreprise qu’il voyait en moi mais je me cantonnais à reprendre mes vieilles habitudes moisies d’alternante complexée.

Néanmoins, j’ai pu m’ouvrir au fur et à mesure, je ne voulais pas gâcher cette opportunité, alors j’ai regardé, écouté et j’ai beaucoup appris de mon environnement. Pourquoi ? Parce que je voulais me sentir à ma place et agir comme ce que l’on attendait de moi.

C’est là, que j’ai eu encore quelques restes du comportement du « caméléon », puisque je voulais encore et toujours m’adapter à l’autre. J’ai vite compris et je me suis laissée être moi-même… c’est là que ça a marché !

La nouvelle vie de cheffe d’entreprise : concrètement ça ressemble à quoi ?

Le travail sans relâche

Ces mois à travailler sans relâche, à avoir de nouvelles dynamiques de vie, je vivais clairement pour mon travail et j’adorais ça. Tu sais quand tu démarre une entreprise, la plupart des gens ont l’image :

  • Du startupeur qui lèvent des fonds et fait des after work,
  • Du chef d’entreprise de 50 ans, aguerri qui bosse sans relâche depuis plus de 20 ans.

C’est cliché je sais, mais je ne voulais être ni l’un ni l’autre. Je faisais, et fait encore, des journées de dingue (début 6h / 7h et fin à 19h), parfois à bosser le week-end quand la charge de travail ne nous laissait pas vraiment le choix. J’ai, par chance, un entourage compréhensif car même s’ils me voyaient être de moins en moins présente pour discuter par exemple, ils me faisaient confiance et ne me laissait pas tomber.

C’est un peu comme si tout ce que j’avais toujours souhaité se passait : faire ce que j’aime et être soutenue pour cela.

L’autre avantage réside aussi dans le fait que je vivais loin de mes amis et de ma famille. Je ne vivais donc pas le décalage de mode de vie avec mes amis puisqu’on se voyaient seulement quand je retournais sur Nantes.

Auparavant lorsque j’étais en alternance et que je travaillais mes cours et mes projets personnels la semaine ET le week-end, mon précédent amoureux n’appréciait pas trop. Il ne trouvait pas l’intérêt que je travaille autant alors que je pouvais m’amuser, voir des amis ou simplement profiter de lui. Et pourtant j’adorais me plonger corps et âme dans mes projets, ça me passionnait ! Difficile alors d’imagine une vie d’indépendant avec ce genre de remarque alors que mon futur d’entrepreneuse n’avait même pas commencé.

Beaucoup de personnes ont l’image de travailler 35h par semaine, de se poser dans leur canapé en rentrant chez eux et de profiter de leur week-end à oublier leur travail qui ne les épanoui pas.

Et c’est leur droit mais pour moi je ne vois pas l’intérêt ! Tu passes minimum 7 à 8 heures par jour à travailler, 5 jours par semaine en moyenne… Si tu fais un job qui ne te plait pas alors ça veut dire qu’une bonne partie de ta vie ne t’épanouie pas. Donc tu tombes dans une routine ou tu subis ton travail et profite de tes 2 jours de week-end et de tes 5 semaines de vacances annuels à tenter d’oublier ton travail ! Illogique, non ?

Je commence à m’éloigner un peu du sujet, en tant que bon zèbre, mais promis je me recentre sur le sujet !

Gérer une équipe à 24 ans et apprendre sur soi et sur les autres

J’ai finalement réussi à prendre ma place au bout de quelques mois, en étudiant les process déjà mis en place, les adaptant, en discutant avec les équipes.

Je me suis retrouvée à gérer naturellement des projets web pour nos clients et une dizaine de personne constituant mon équipe. Ma plus grande peur était comme d’habitude de ne pas être légitime, parce que quand tu as 24 ans et que tu te retrouves à dire à des gens aussi jeunes que toi, voire plus âgés ce qu’ils doivent faire, c’est pas fou..

Mais finalement, je me suis découverte un leadership naturel sans vraiment m’en rendre compte. Étonnement, je me suis servie de certains avantages de mon ancienne personnalité de caméléon pour voir comment chaque membre de mon équipe travaillait, quelles étaient leurs difficultés, leurs incompréhensions et leur manière de travailler.

L’équipe est évidemment composée de gens géniaux qui m’ont laissé entrer dans leur vie professionnelle, et avec qui je m’entends super bien ! Quand l’un de nous n’est pas au top au travail, on essaie chacun de comprendre pourquoi et d’améliorer son quotidien.

Finalement, j’ai voulu éviter toutes les erreurs que mes précédents patrons faisaient dans leur management. Là où on te réprimande car tu n’es pas assez productif un ou deux jours dans l’année, ici je cherche à savoir ce qui ne va pas. Cela demande de consacrer plus de temps et d’énergie mais ça valorise l’humain et finalement j’arrive à en savoir plus sur la personne. Cela créé une relation de confiance et maintenant quand l’un d’eux n’est pas en forme, il vient directement m’en parler et on voit ensemble comment améliorer la situation.

Pareil pour les zones d’ombres. Dans certains projets web que je gère, si quelqu’un à un doute ou une hésitation, je l’encourage toujours à poser des questions, parce qu’il n’y a pas des questions bêtes. Toi, qui me lit et qui doit sûrement être zèbre, tu te poses FORCEMENT des questions à longueur de journées, des questions que tu n’oses pas poser aux autres de peur de paraitre bête.

Voilà, j’ai voulu éviter ce genre de choses. Le point positif, c’est que tout ça entraine des réflexions communes, des suggestions d’améliorations de la part de l’équipe, et c’est dans cela que réside l’intérêt de bosser en équipe !

Je t’avoue que je ne m’assume pas encore pleinement cheffe de projet avec une équipe sous ma responsabilité et encore moins cheffe d’entreprise, car le syndrome de l’imposteur rode encore et toujours en moi. Je n’ai aussi pas envie de prendre la grosse tête et qu’on me prenne pour ce que je ne suis pas. Les paroles de mon papa, ouvrier toute sa vie, résonnent toujours en moi « N’oublie jamais d’où tu viens ».

Cette expérience me permet d’apprendre beaucoup de choses sur moi, mon fonctionnement, mes limites et mes capacités. C’est extrêmement gratifiant de sentir que des gens t’apprécient pour ton travail et pour les attentions que tu leur porte. Je me dis que je suis extrêmement chanceuse de vivre tout ça mais que des gens infiniment plus compétents le méritent plus que moi (encore ce syndrome de l’imposteur) !

La liberté de travailler comme je l’entends

Un des gros avantages d’être son propre patron, c’est d’aménager ses journées de travail comme je l’entends, de faire ce que j’ai envie. Ça c’est ce qui est présenté à tout le monde.

La vérité c’est que je me sens redevable de mon équipe, ils travaillent à longueur de journée pour moi et pour nos clients, je me dois de leur fournir un cadre de travail simplifié et agréable.

Je prépare les projets, je vois comment agencer les plannings de chaque membre, discuter de l’avancée de tout cela, voir ce dont ils ont besoin.

Mais effectivement, avec un peu d’organisation, je gère mes journées comme je l’entends et c’est plutôt agréable ! Je peux travailler de partout dans le monde puisqu’il me suffit d’avoir seulement mon ordinateur et une connexion wifi, plutôt pratique quand je vais voir ma famille !

Le gros point positif c’est que j’ai un plus grand contrôle sur mon travail et que mes remarques ne sont plus prises à la légère. Je n’ai plus quelqu’un au-dessus de moi qui ne comprends plus ni mon métier, ni ma personnalité. Je suis libre d’être moi-même, jeune zèbre avec toutes les couleurs de ma personnalité.

Alors, vie d’entrepreneur ou de salarié ?

La vie d’entrepreneur n’est pas de tout repos, elle n’est pas non plus inatteignable. Elle convient à certains d’entre nous tandis que d’autres préfèrent rester salarié, car effectivement c’est beaucoup plus safe et je peux les comprendre. Car si tu ne travailles pas durant un mois en étant ton propre patron, tu n’as pas de revenus.

La vie de salarié ne me convenait pas du tout, surtout en alternance. Car je suis arrivée dans des entreprises où les process étaient standardisés, où contredire son boss était mal vu alors qu’on était tous dans une dynamique d’amélioration commune. Je pense aussi que si les organisations qui fonctionnent de bases sur un modèle de management ancien, ne cherchent pas à se renouveler en étant plus à l’écoute de leurs collaborateurs alors elles deviendront obsolètes.

 

Je dirais tout de même, qu’être son propre patron c’est une des plus belles preuves de confiance en soi que j’ai pu m’offrir. C’est aussi un exercice quotidien qui m’a fait énormément mûrir et où je me sens à ma place. J’ai pu y développer ma personnalité et ma créativité. J’en tire aussi énormément d’enseignement, je ne me repose jamais sur mes acquis, c’est en constant mouvement. Je cherche aussi à ne pas reproduire les erreurs que mes précédents boss faisaient dans leurs entreprises.

Mais être entrepreneur ce n’est pas une fin en soi ! Ce n’est pas parce que je gère une entreprise dans le web et que j’ai des clients que je vais m’y cantonner. C’est là toute la force de l’entrepreunariat ! J’ai pour ambition de développer plusieurs projets, des marques, d’acquérir de nouvelles compétences.

En bonne haut potentiel que je suis, je vois cela comme un terrain de jeu illimité !

Et toi ? Comment tu vis ta haute potentialité au travail ?

J’espère que cet article t’apportera quelques éléments ou pistes de réflexion. Je ne suis pas un cas à généraliser, chacun est libre de vivre sa vie comme il l’entend. Dans cet article je partage simplement mon expérience et mon avis !

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